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20/03/2024

02/08/2023

17/05/2023 © Hervé Martin

Sancerre se souvient du siège de 1573, 18/05/2023

À trois mois de la date anniversaire du siège de Sancerre, les initiatives se précisent pour commémorer ou plutôt évoquer des faits historiques fondateurs de la culture et de la “singularité” sancerroises. Si le fait religieux tend à s’estomper dans la vie quotidienne de nombreuses villes, nombreux villages, Sancerre affiche sa différence et montre son attachement à une histoire politique et religieuse contrastée, vivante. La question du siège de la ville fortifiée, protestante, par les armées du roi de France, du 7 février 1573 au 24 août 1573, revient finalement à l’actualité, car on fêtera bien, cet été 2023, les 450 ans de cette tragédie. Le sujet sera apprécié et mis en lumière sous plusieurs formes, tant les initiatives fusent, avec quelques nuances, parmi les « protagonistes ». L’artiste anglaise saisit la portée d’un spectacle historique On notera que sur la colline vigneronne, coexistent plusieurs cultes religieux, catholique, protestant, ou pratiques sociales d’ordres civils (plusieurs loges maçonniques sont à l’ouvrage en Sancerrois), qui témoignent de volontés de faire vivre l’histoire et la transmission des concepts moraux, fondateurs ou stabilisateurs de la société. L’une des premières à afficher son souhait et à dévoiler son projet mémoriel, est une artiste et citoyenne qui partage sa vie entre Sancerre et Londres, Charlotte Cory, peintre, graphiste de notoriété internationale. Son projet a mûri, en un peu plus d’un an et fédéré d’autres acteurs locaux, telle l’association des Biquins de Saint-Thibault. L’idée de Charlotte Cory est de créer un spectacle de théâtre de marionnettes qui citera des faits du siège de Sancerre, en convoquant quelques perosnnages de la vie littéraire ou intellectuelle de l’époque. Pas de grande fresque dans les rues, de troupe costumée, de grand spectacle historique, cette option compose avec le réalisme ambiant, d’une difficulté à mobiliser plusieurs dizaines de figurants, à notre époque, à Sancerre ! Convoquer des personnages historiques dans le narratif En habile scénariste, Charlotte Cory a décidé de connecter cette histoire effroyable à des personnages annexes, auteurs ou célébrités ayant foulé le sol sancerrois, à l’heure du siège ou à une période ultérieure. Cet artefact permet de compléter le récit ou l’éclairer des regards et des analyses de ces personnes érudites. Plusieurs auteurs avaient relaté les faits, à l’époque, avec fougue, passion, honnêteté, horreur aussi, transcrivant la violence inouïe des forces à l’œuvre, de toutes parts… L’hypothèse de la scénariste, Charlotte Cory, est donc de convoquer dans le petit théâtre qui jouera « Le siège de Sancerre », Robert-Louis Stevenson, écrivain aventurier qu’une escapade entre Paris et les Cévennes, amena en Val de Loire et sans doute aussi, en Sancerrois ; Louis Malfuson, avoué et notable de Sancerre, petit-fils d’Abraham-François Malfuson, auteur d’un récit de référence sur le siège ; un zeste de fantaisie bienvenu dans un narratif fratricide, pour dédramatiser la période et remettre au jour des figures sancerroises. D’autres idées pour marquer cet été 2023 D’autres initiatives se mettent en place, à Sancerre, pour célébrer, sinon, le siège, au moins le retour d’une vie apaisée sur le piton. Les autorités religieuses sancerroises seront présentes, en août prochain, aux côtés des villageois, pour accompagner le mouvement : le pasteur et le prêtre catholique de Sancerre, ainsi que leurs communautés cultuelles respectives s’afficheront unies pour bien rappeler que la guerre est terminée entre les ordres, jadis mortels ennemis ! L’association du Cercle Historique du Sancerrois s’emparera naturellement du sujet du siège, notamment par le biais d’une conférence spéciale, le 26 août, actuellement en préparation, axée sur la littérature et quelques témoignages d’époque, inédits, resurgis du passé. Et d’autres évocations de cette page historique pourraient encore venir étoffer la thématique du 450e, anniversaire du siège de Sancerre, cet été. Ces projets marquent le regain d’intérêt pour la ville et son histoire, de la part des villageois ou d’autres intervenants. On redécouvre, un peu par hasard, que le rayonnement de la citadelle gagnerait sans doute à exploiter davantage des faits du passé qui ont donné au piton, une notoriété nationale, bien avant l’avènement des vignobles. Hervé Martin Article rédigé par La Voix du Sancerrois

Les Biquins, amoureux de la Loire et de leur quartier de Saint-Thibault, à Saint-Satur, 05/11/2022

Les Biquins débroussaillent régulièrement les bords du fleuve. © Vincent MICHEL À Saint-Thibault, ancien quartier de mariniers, à Saint-Satur, l'association des Biquins ne manque pas de projets pour animer et faire vivre les bords de la Loire. Midi approche. Dans le soleil automnal, les façades du port de Saint-Thibault resplendissent. Tandis que l’astre caresse la surface de la Loire, des oiseaux exécutent un ballet élégant au-dessus de l’eau. Et, en contrebas du quai Hervé-Mhun, qui borde le fleuve, un petit groupe d’hommes et de femmes s’affaire sur le sable. Outils en mains, comme ils le font régulièrement, ils taillent, coupent et rognent la végétation qui a envahi la berge. premium Les Biquins font vivre le patrimoine de Saint-Thibault-sur-Loire Ces hardis travailleurs, ce sont les Biquins. Ce nom, celui de leur association, vient d’un bras de Loire, le Biquin, qui fait face au quai. Ce collectif a été fondé il y a une demi-douzaine d’années par Bernard Bailly, décédé en 2020, photographe de son état, amoureux de ce vieux quartier de mariniers chargé d’histoire et surplombé par la colline de Sancerre. Les membres de l’association continuent ce qu’il avait entrepris et, comme lui, ont à cœur d’animer et faire vivre ce coin de Saint-Satur. Un dîner pour Saint-Thibault et au-delà Exposition de peinture, concert de musique classique, repas… Avant leur habituelle opération de nettoyage des rives de Loire, l’été des Biquins a été bien rempli, cette année. « Nous sommes contents, assure Aurélia Bailly, trésorière de l’association, fille de son fondateur. Nous sommes une petite organisation, mais nous avons dépensé beaucoup d’énergie pour mettre sur pied ces manifestations. Et tout a bien fonctionné. » Les Biquins comptent bien prolonger cette dynamique et ne manquent pas de projets pour l’année à venir. « Nous aimerions beaucoup développer notre Dîner de quai », prévoit Aurélia Bailly. Créé par Bernard Bailly il y a plus de vingt ans, ce rendez-vous estival a été institué pour réunir la population du quartier autour d’un repas convivial, assorti d’un concours gastronomique dont le thème est un mets, une spécialité. « L’idée serait de l’élargir, de fédérer davantage. Notre souhait, c’est qu’il ne soit pas restreint aux habitants de Saint-Thibault mais, au contraire, qu’il soit ouvert à ceux de tout Saint-Satur et des communes avoisinantes. C’est un peu le cas, puisqu’ils sont plusieurs à y participer déjà. Cette année, la gagnante du concours était d’ailleurs une jeune fille de Feux. Nous voulons poursuivre dans ce sens. » L’équipe des Biquins envisage aussi une nouvelle exposition artistique. Cet été, à la chapelle des Mariniers, située non loin du quai, ils ont présenté des œuvres de Claude Rameau (1876-1955). Surnommé le « peintre de la Loire », l’artiste a vécu plusieurs décennies à Saint-Thibault et a consacré une bonne partie de son œuvre au fleuve. Pour un prochain rendez-vous de ce genre, les Biquins songent à des photographies, celles de Christian Louis (1948-2001), par exemple. Parisien, le photographe avait eu un coup de cœur pour le village de Bué, où il s’était installé. Et la Loire l'avait inspiré. « Il a fait de nombreuses photos de Saint-Thibault », indique Aurélia Bailly. La chapelle des Mariniers, un édifice à valoriser Par ailleurs, dans la lignée du concert qu’ils ont organisé en juillet, réunissant deux musiciennes locales, Catherine Grimault, au violon, et Corinne Balland, au piano, là encore à la chapelle des Mariniers, les membres de l’association projettent de proposer à nouveau un spectacle. « Nous pourrions inviter, pourquoi pas, un conteur, organiser des lectures, énumère la trésorière de l’association. Mais, pour l’heure, ce ne sont que des idées. » À travers de telles manifestations, les Biquins ont envie de sublimer le petit édifice religieux. « C’est un lieu magnifique, qui a été très apprécié des visiteurs venus cet été, mais qui reste méconnu, souligne Aurélia Bailly. Il mérite d’être mis en valeur. » Les amoureux de Saint-Thibault aimeraient également poursuivre leurs actions envers le milieu naturel, en développant leur opération de nettoyage des berges. « Jusqu’à présent, nous n’en avons pas fait la promotion, mais nous comptons faire vivre cet événement. Là aussi, il y a beaucoup de choses à faire. » Pratique. Pour suivre l’activité des Biquins, consulter la page Facebook « Les Biquins Ceux De Saint-Thibault ». Vincent Michel

Une œuvre de plus de 2 mètres sera bientôt coulée en bronze et installée à Saint-Thibault - 05/05/2021

Une œuvre de plus de 2 mètres sera bientôt coulée en bronze et installée à Saint-Thibault En présence de Martine Vérard-Mhun, veuve d’Hervé Mhun, Noufou Sissao et Moussa Ouattara, artistes et fondeurs, ont pris en charge la sculpture. Des fondeurs de l’Essonne ont pris en charge un original en plâtre du sculpteur Hervé Mhun, l’Espace, dont un moulage en bronze sera érigé à Saint-Thibault, sur la commune de Saint-Satur, près de la chapelle des Mariniers. L’Espace, tel est son nom. Haute d’un peu plus de 2 mètres, elle s’élèvera bientôt près de la petite chapelle des Mariniers, à Saint-Thibault, rendant hommage à celui qui a façonné ses formes, Hervé Mhun (1905-1968), non loin de la Loire qui l’inspirait et l’a vu naître. Mûri depuis maintenant plusieurs années par Les Biquins, ceux de Saint-Thibault, le projet d’ériger une œuvre monumentale de l’artiste ligérien se concrétise. Après avoir collecté les fonds nécessaires par le biais d’une souscription et d’une campagne de financement participatif en ligne (le Berry républicain du 16 février 2021), les défenseurs du faubourg ligérien de Saint-Satur ont lancé pour de bon sa réalisation. Un dessein qu’avait imaginé Bernard Bailly, fondateur de l’association, décédé début 2020. Une campagne de financement participatif lancée pour ériger une sculpture monumentale d'Hervé Mhun à Saint-Thibault La sculpture sera coulée en bronze. Une opération qui a été confiée à Noufou Sissao et Moussa Ouattara, deux sculpteurs et fondeurs installés en Île-de-France. Samedi 1er mai, ceux-ci sont venus à Sancerre pour la préparation et l’enlèvement de l’œuvre originale, en plâtre. Il y a quatre ans, ils ont créé leur propre fonderie, baptisée Artculture, à Dourdan (Essonne), au sein de laquelle ils perpétuent la pratique de la fonderie dite « à la cire perdue ». « Ils sont eux-mêmes artistes, mettent en avant les membres des Biquins. Ils ont choisi de faire perdurer un métier d’art qui pourrait être voué à la disparition. » « La cire perdue est une technique très ancienne, mais qui est de moins en moins pratiquée, aujourd’hui, car elle est difficile, physiquement, et complexe à mettre en œuvre. » NOUFOU SISSAO (Sculpteur et fondeur) La sculpture a été séparée en deux parties, puis emballée et chargée dans un véhicule utilitaire. Il faudra deux mois environ aux fondeurs pour en tirer l’œuvre finale. « La première étape consiste à préparer un moulage du modèle, afin de réaliser un tirage en cire, décrit Noufou Sissao. Dans un deuxième temps, un second moulage est effectué sur le modèle en cire, pour créer ce qu’on appelle un moule de potée. Puis on procède à la cuisson de ce moule pendant trois jours. À l’intérieur, la cire laisse une place vide, dans laquelle le bronze en fusion est ensuite coulé. On estime que 200 kg de métal seront nécessaires. C’est une technique très ancienne, mais qui est de moins en moins pratiquée, aujourd’hui, car elle est difficile, physiquement, et complexe à mettre en œuvre. » En 2018, une exposition consacrée au sculpteur Hervé Mhun était organisée à Sancerre à l'occasion des cinquante ans de sa mort « Ce serait très bien si nous pouvions terminer ce projet pour le mois d’août, confie Aurélia Bailly, l’une des filles de Bernard Bailly, membre des Biquins. Mon père y tenait beaucoup. » L’Espace est, affirmait-il, une création « majeure » d’Hervé Mhun. Et la mettre en valeur dans un lieu public est un moyen de « perpétuer son œuvre et, ainsi, honorer son village de naissance ». @Vincent Michel

Les Biquins font vivre le patrimoine de Saint-Thibault-sur-Loire - 20/07/2022

Les Biquins de Saint-Thibault organisent plusieurs manifestations tout au long de l’été. Au programme : événements culturels et dîner de quai. L’association des « Biquins, ceux de Saint-Thibault » a été fondée en 2016 par Bernard Bailly. Selon Aurélia Bailly, fille du fondateur et qui a pris le relais à la suite du décès de son père, leur mission est de développer les activités culturelles dans le faubourg de Saint-Thibault-sur-Loire dans la commune de Saint-Satur. Tout au long de l’année, les Biquins entretiennent le patrimoine naturel et historique des bords de Loire, particulièrement cher aux yeux des habitants de cette petite bourgade au passé étroitement lié aux mariniers de la Loire.

Une campagne de financement participatif lancée pour ériger une sculpture monumentale d'Hervé Mhun à Saint-Thibault - 16/02/2021

Une campagne de financement participatif lancée pour ériger une sculpture monumentale d'Hervé Mhun à Saint-Thibault Une campagne de financement participatif lancée pour ériger une sculpture monumentale d'Hervé Mhun à Saint-Thibault L’Espace, la sculpture d’Hervé Mhun (en bas, à gauche) dont rêvait Bernard Bailly (en haut, à droite), sera érigé dans le jardin de la chapelle des Mariniers, près de la Loire, à deux pas de la maison natale de l’artiste, encore visible sur le quai qui porte aujourd’hui son nom. © Vincent MICHEL Facebook Twitter Diminuer la taille du texte Augmenter la taille du texte S'ABONNER L'association Les Biquins, ceux de Saint-Thibault, lance un appel aux dons pour ériger une sculpture monumentale d'Hervé Mhun à Saint-Thibault, faubourg ligérien de Saint-Satur. Un projet qui tenait à cœur à leur fondateur, disparu il y a un an, Bernard Bailly. Il avait un rêve, pouvoir ériger une sculpture d’Hervé Mhun à Saint-Thibault. Amoureux et défenseur passionné du faubourg ligérien de Saint-Satur, le photographe Bernard Bailly est décédé en février 2020, mais sa famille et ses amis ont repris le flambeau. Aussi son grand dessein devrait-il voir le jour cette année. « Mon père tenait beaucoup à ce projet, assure l’une de ses deux filles, Aurélia Bailly. Nous avons envie qu’il se réalise enfin. » En hommage à l’artiste, né en 1905 au bord de la Loire, disparu en 1968, il avait imaginé l’installation d’un moulage en bronze monumental de l’Espace, l’une de ses œuvres majeures, dans le jardin de la chapelle des Mariniers. À deux pas du fleuve et de sa maison natale, encore visible sur le quai qui porte aujourd’hui son nom. Pour concrétiser cette idée, les proches du photographe ont décidé de lancer un appel aux dons, via la plateforme Internet de financement participatif KissKissBankBank. « Perpétuer l’œuvre d’Hervé Mhun et honorer son village de naissance » Avec l’association qu’il avait fondée et qu’il présidait, Les Biquins, ceux de Saint-Thibault (voir encadré ci-desous), Bernard Bailly avait mis en place une première souscription en 2018. Son souhait, affirmait-il alors : « Perpétuer l’œuvre d’Hervé Mhun et honorer son village de naissance. » « Il emmenait toujours sa mallette avec lui, pour présenter son projet à tout le monde », se souvient sa fille. Au total, le budget nécessaire avoisine les 14.000 euros. « Cette première levée de fonds nous a permis de réunir plus de la moitié de la somme », indique Christophe Bailly, neveu de Bernard Bailly, désormais président des Biquins. La réalisation de l’œuvre s’appuiera sur une sculpture en plâtre de la main de l’artiste. Elle servira de base à un moule dans lequel sera coulé le bronze final, dont la hauteur atteindra les 2,18 mètres. « La mémoire de cet artiste exceptionnel mérite que nous fassions vivre une de ses créations. » Lancé il y a une dizaine de jours, le nouvel appel à financement durera jusqu’en avril. « L’objectif minimum fixé est de 3.000 euros, précise Christophe Bailly. Avec pour but de démarrer la fabrication début mai, puis une installation pour l’été 2021. » La municipalité de Saint-Satur aidera à la pose de la statue sur un socle et apportera une somme d’environ 3.000 euros. Des oeuvres « connues bien au-delà du Sancerrois » « Ceux qui ont participé à la première souscription étaient des personnes qui connaissaient Hervé Mhun et les Biquins, cette collecte permettra d’élargir le cercle, souligne Aurélia Bailly. En contrepartie, selon leur participation, les donateurs recevront quelque chose, cela nous semble important. » Ils pourront, par exemple, visiter la collection d’œuvres du sculpteur réunie par Charlotte Cory, une habitante de Sancerre, grande admiratrice de son travail, ou encore se voir offrir une impression numérotée sur papier japonais d’un autoportrait qu’il avait gravé sur bois. Les membres de l’association prévoient d’ores et déjà d’organiser une cérémonie d’inauguration. « La mémoire de cet artiste exceptionnel mérite, mettent-ils en avant, que nous fassions vivre une de ses créations, connues bien au-delà de l’univers du Sancerrois. » @Vincent Michel

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